Chênois s’offre le droit d’y croire
Par Philippe Roch Mis à jour le 30.03.2015
Match de tous les dangers, «à la vie, à la mort», défaite interdite… L’affrontement qui opposait hier Chênois, dernier du classement de LNB, à Kreuzlingen, un seul point de plus au compteur, promettait l’enfer aux Genevois en cas de défaite: Möhlin et Birsfelden vainqueurs la veille, les hommes de Borisa Majstorovic auraient compté trois longueurs de retard sur leur plus proche rival à trois journées du terme. Vainqueurs 33-23, ils laissent la lanterne rouge aux Thurgoviens…
Sans victoire depuis la mi-février (cinq matches), Chênois a pourtant affiché une parfaite maîtrise dans cette rencontre qui pouvait ouvrir le gouffre sous ses pas. Après une première période tendue, où aucune équipe n’a pris plus d’un but d’avance, les Genevois ont fait la décision en douze minutes en début de deuxième mi-temps, avec un 9-1 partiel qui leur a permis de se détacher 22-14! Intenable, Adrien Molinié (8 buts après la pause) a alors réu ssi un festival pour mener les siens à la victoire.
C’est toutefois l’ensemble de l’équipe qui mérite les éloges les plus vifs, tant chacun a apporté sa pierre à l’édifice au sein d’une formation où l’enjeu n’a pas taraudé les esprits. Respect aussi devant l’entraîneur Borisa Majstorovic, qui a entamé la rencontre avec deux jeunes Suisses sur le terrain, Mercanton (19 ans, blessé dès la 5e) et Steinmann (20), puis fait appel à Belfiore (pas encore 18 ans) et Terrier (22). Sans compter le Bosniaque Crnogaca et l’Allemand Rehbein, nés tous deux en 1996.
«Je dispose d’un groupe homogène, équilibré, j’avais tout mon monde à disposition. Et pour une fois les arbitres ont été bons…» relativisait l’entraîneur domicilié à Chambéry. «Même si les résultats n’ont pas suivi, il y avait beaucoup de mieux dans le contenu de nos matches depuis quelque temps. On a montré aujourd’hui du caractère et des vertus défensives. Il y avait la manière, de l’envie… On s’est donné le droit d’espérer», confiait de son côté Molinié.
Le déplacement de Möhlin, dans dix jours, sera lui aussi essentiel. «Le problème est qu’en semaine, avec les obligations professionnelles de certains, je ne sais pas quel effectif j’aurai à disposition…» soupirait Majstorovic. (TDG)